Le passé du monde n'est que poussière

Dans le cadre de la résidence Art, Architecture, Paysage, sur le thème de l'excavation.

Invitée par Manifesto et le Fond de Dotation Verrecchia

L’action de creuser le sol m’évoque le geste de l’archéologue qui déterre les vestiges du passé pour comprendre l’épaisseur du temps. Comme une archéologue qui reconstitue des objets à partir de débris, j’ai voulu travailler avec les résidus de la matière, la poussière de pierre, afin de redonner une forme à ce matériau sédimenté. Modeler la poussière, dessiner des empreintes et des volumes ; pour inscrire la matière dans un cycle de fabrication. Les recherches menées sein de la résidence se sont faites autour d’une réflexion sur le cycle de la matière à l’image du vivant.

À l’automne, le vent décoiffe les arbres. Vert puis jaune, le sol est recouvert d’un tapis de feuille-morte. Motif volatile qui se décomposera avec le temps. Paysage de passage, qui laissera la place à une nappe blanche.

Poussière de pierre calcaire, installation in situ, sculpture, dimension variable

Octobre à décembre 2022

Par le pas, ce sol d'empreinte de feuille morte redeviendra poussière